Bienvenue dans « On a échangé nos instits *» Saison 6 !! Deux enseignants, un Français et une Québécoise, aux vies et aux méthodes d’éducation complètement différentes (?!?) vont échanger pendant 52 semaines, bouts de crayons, carnets de notes, génies en herbe et parents d'élèves adorés ! Pendant 365 jours, ils n’auront aucune nouvelle de leur famille, enfin, si un peu quand même !... Immergés dans un univers totalement opposé au leur, ils vont devoir s’adapter à un nouvel environnement, affronter les grizzlies, le blizzard et le déroutant accent local pour l'un, les plages de sable fin, la délicieuse cuisine locale et les températures torrides de l'hiver basque pour l'autre ! Cet échange amènera-t-il les deux enseignants à découvrir un système éducatif aux antipodes du leur ? Parviendront-ils à s’y adapter ? Et quand viendra le moment de rentrer au bercail, auront-ils du mal à retrouver le chemin de la gare ou de l'aéroport ou bien seront-ils prêts à revenir à la nage, s’il le fallait ?? C’est au contact d’un milieu qui ne ressemble en rien au leur que ces instits seront amenés à réfléchir sur leurs valeurs éducatives et peut-être remettre en question certaines de leurs règles personnelles… alors, double ou triple-décimètre ? Règle en plastique ou en bois, plate ou carrée ??? (*toute ressemblance avec une vague émission d'une non moins vague chaîne du PAF est fortement fortuite et saison 6 = 6è année du programme d'échange nouvelle version)

samedi 26 mai 2012

Et pendant ce temps-là...

...l'été est de retour, depuis un bon moment déjà, et a pris la relève d'un hiver fantôme qui n'a eu d'hiver que le nom et la réputation. Les records de douceur, de manque de neige, et de chaleur depuis le retour du printemps n'ont cessé de s'accumuler, une année atypique. Dommage pour le dépaysement mais ans doute heureusement pour les mains et les doigts qui auront évité de vilaines ampoules et gelures à force de pelleter (une pelle à neige au chômage technique au Québec, quelle tristesse :-(
Alors en gage de dépaysement, ce sont les USA si proches de Montréal. Après le Vermont, New York, Boston et le Niagara Falls côté américain, c'est du côté du Maine que l'agent Serjokébec est allé faire traîner sa "caméra". Le Maine, cet état méconnu, ce bout de Nouvelle-Angleterre, bout du bout du nord-est des USA, ce "Pine tree state" (État du pin) comme il est surnommé, mosaïque de forêts, de lacs et d'étangs dans sa partie nord et de vallées verdoyantes, de plages sablonneuses ou de côtes rocheuses découpées de baies et autres criques, et parsemées d'îles dans sa partie méridionale. Ce "vacation land", pays des vacances, des vacances "nature" où l'on choisira à son goût la forêt, la montagne, la campagne ou la mer !
C'est vers la mer que s'est tourné l'agent en mission. Cet océan invisible et "oublié" depuis juillet dernier.
C'est à Boothbay harbor, petite station balnéaire en pré-saison, patrie du homard, que l'agent en mission a posé son sac le temps d'un week-end "des patriotes". (A quand un "jour des patriotes" en France ? Vus tous les drapeaux français ostensiblement montrés et agités lors des dernières élections, il semble que beaucoup en rêveraient). Et c'est quasiment à la latitude de Biarritz que s'étale tranquillement cette petite station balnéaire atlantique. Une petite soeur américaine en quelque sorte...
Une découverte en quelques images...



Ça ne plaisante pas avec les évaluations !

En France, nous avons nos fameuses et hilarantes évaluations CM2 du mois de janvier, censées nous aider à identifier les élèves en difficulté (c'est vrai qu'après 5 ans de primaire dans la même école et 6 mois en CM2, on ne les connait pas encore !!) pour pouvoir "corriger le tir" avant l'entrée en 6ème (dont les dossiers se finalisent début avril). Logique.
Ici au Québec, on fait passer les "Évaluations du ministère", en maths et en français.
Lorsqu'en France, on se contente de savoirs basiques destinés à identifier (ou RE_identifier) les élèves en grande difficulté, les évaluations québécoises parient sur l' "excellence"... trop peut-être. En lieu et place d'un simple petit livret de quelques pages en maths et en français, nous voici avec :
- pour le français : 3 séquences de lecture et 3 d'écritures, représentant en tout plus de 6h d'activité en lecture et plus de 4h en écriture, le tout devant être réalisé en 3 demi-journées, avec un petit livret d'une vingtaine de page contenant un texte documentaire et un récit littéraire, deux feuillets de réponses pour la lecture, un pour l'écriture et un feuillet de prise de notes.
- pour les maths : pas moins de 10 activités, une grande situation-problème TRÈS complexe, six (!!) "situations d'application" (rien moins que d'autres situations-problèmes) un peu plus courtes mais pas moins complexes, et trois feuillets d'exercices plus basiques basés sur des QCM. Et pour les profs de 6ème année (dernière année du primaire, âge équivalent à notre 6ème de collège), une journée ENTIÈRE  de formation à la passation/correction des épreuves de mathématiques, à la fin de laquelle on sort avec un bon mal de crâne et une grosse impression de "surcharge mentale", et avouons-le même de "mast... intellectuelle". Et ce n'est pas que le Français qui le dit... Ces évaluations sont tellement lourdes que le ministère "offre" une journée de correction aux profs de 6ème, et l'école nous en offre même une 2ème !! Et le pire, c'est que toutes ces évaluations ne comptent que pour 20% du dernier bulletin de notes de l'année (20% sur les 60% que compte le dernier bulletin, ici au Québec, le premier trimestre compte pour 20% de l'année, le 2ème 20% et le 3ème 60%).
Bref, quand en France on a plus l'impression d'une aimable plaisanterie, le Québec la joue "ambitieux" (élitiste ?), trop peut-être (en tous cas, beaucoup semblent tomber d'accord là-dessus), même si ces évaluations ont le mérite de pousser l'élève dans ses retranchements en l'obligeant à mettre en perspective de nombreuses notions pour résoudre des problèmes, tout en lui laissant beaucoup de liberté dans ses prises de décisions.
Un vaste sujet de discussion des deux côtés de l'atlantique...

Cap au sud !!

Voilà déjà une bonne dizaine de jours que l'agent Serjokébec a accueilli avec joie sa nouvelle affectation pour la rentrée 2012, ce sera donc cap au sud ! On rassurera tout de suite les lecteurs de ce blog, avides de scoop, non, non, il ne s'agit pas de ce sud ensoleillé des Québécois, caché quelque part entre la Floride, la république dominicaine, Cuba et la Caroline du Sud. La page "américaine" se tourne et c'est au sud du Pays Basque, à Hendaye exactement, que l'ex-agent en mission continuera sa brillante et dévouée tâche au service de la non moins brillante Éducation Nationale (on ne tousse pas s'il vous plait !).
L'agent Serjokébec profite de ce moment pour saluer chaleureusement tous les parents d'élèves et élèves qu'il a cotoyés dans son ancienne école et avec lesquels il a passé de si bons moments.
En espérant les croiser à l'occasion pour se raconter les dernières nouvelles :)

dimanche 29 janvier 2012

Charlevoix l"hiver

Quelques vues de la région de Charlevoix en hiver, par une température oscillant entre -10 et -25 sous le vent...oouuch !! Ça picotte !

mercredi 21 décembre 2011

C'est Noweeel !!

Et voilà ! Après un marathon de presque 4 mois, c'est l'heure des vacances bien méritées pour tous les profs québécois et pour l'agent en mission !
A l'heure où les profs français sont déjà en vacances, après l'avoir déjà été en octobre (bande de feignasses !!), force est de constater que les congés qui arrivent ne seront pas de trop, même si, au final, ces quatre mois "non-stop" ne passent pas plus mal qu'en France, même avec les vacances (et il ne faut y voir aucun crânage la-dessous :-))
Seule ombre au tableau, le Noël montréalais 2011 a peu de chance d'être blanc, la neige est aux abonnées absentes cette année, c'est pas grave, l'agent en mission ira la chercher là où elle se trouve, à Québec par exemple.
Pour fêter ça, l'agent en mission va vous révéler un secret jusque-là bien gardé : la véritable nationalité du Père Noël !! Non, le Père Noël n'est pas finlandais comme on nous en rabâche les oreilles années après années. Il n'est pas français non plus (bien que "certains" se soient pris pour lui pendant la campagne présidentielle 2007 avec tout plein de promesses, les Français croient vraiment au Père Noël !!), et pas plus américain comme le dit la légende !
Non, non, non, rien de tout ça, c'est beaucoup plus simple ! La réponse ICI en musique ! (Vous en avez de la chance, bande de petits veinards !!)


JOYEUX NOËL ET JOYEUSES FÊTES À TOUS !! 





samedi 3 décembre 2011

Novembre blanc


Blanc alors que l'hiver n'est pas encore officiellement arrivé, bizarre non !?

Et pourtant, novembre fut le mois du BLANC.

BLANC comme le blog que vous êtes en train de lire. Zéro article en novembre. Le vide total. Ce qui pouvait ressembler à une disparition inquiétante (normal pour un "agent en mission" !) n’était qu’une absence temporaire, sans doute due à ce satané temps qui nous fuit sans cesse et de plus en plus vite. Un peu comme le vortex créé par la vidange de l’eau dans le trou du lavabo (qui est blanc, lui aussi !!). On a toujours l’impression que ça tourne plus vite au fur et à mesure qu’on s’approche du siphon. Mais ça finit toujours par se calmer lorsqu’on se retrouve à la sortie de la tuyauterie… à part qu’on se retrouve avec quelques profs « siphonnés » en plus !...

BLANC aussi comme le TBI de l’école Louis Dupire. Le Tableau Blanc Interactif qui trône dans le « Labo », entourée de sa vingtaine d’ordinateurs. C’est donc en novembre que l’agent en mission a osé s’approcher pour la première fois de cet animal étrange et inconnu. Il a même attendu la toute fin du mois et une journée pédagogique (donc à l’école, mais sans les élèves) pour commencer à tenter d’apprivoiser cette « chose ». A vrai dire, il n’a utilisé que la fonction « écran blanc » pour préparer le visionnage de quelques vidéos pour ses élèves (la petite histoire raconte que c’était pour préparer la visite d’un spectacle de danses urbaines et contemporaines, « Futur proche », qui propose un regard sur l’évolution technologique depuis le siècle dernier et notre rapport au temps et à son accélération qu’elle a suscité, décidément, on y revient toujours !....). Cet écran blanc, donc, relié à un ordinateur portable, lui-même connecté à internet et à un vidéoprojecteur et un bon système sonore et nous avons un véritable mini-cinéma. Bon, on peut déjà voir les sourires condescendants de quelques professeurs de secondaires ou plus, pour qui tout ça est juste « normal ». On rappellera juste les conditions habituelles de travail de beaucoup de « maîtres » et « maîtresses » du primaire en France, en ce qui concerne le multimédia. Les salles de TV/bibliothèque minuscules, les télécommandes de lecteur DVD ou de télé qui ne fonctionnent  plus faute de piles, les problèmes de formats vidéo, les cordons qui vont pas, le personnel qui n’y connait pas grand-chose (toute ressemblance avec une école connue est fortement fortuite, on ne rigole pas svp !) bref…le bricolage habituel. Reste à domestiquer la partie « interactive » du tableau, son utilisation en mode « je participe », avec les crayons pour « écrire dessus », et tout et tout. Ce qui sera sans doute l’objet d’une journée de formation au mois de mars.

Enfin, BLANC comme la première neige qui est tombée sur Montréal et qui a recouvert le temps de deux ou trois jours les cours de récréation, les trottoirs (vite déneigés), et les parcs de la ville. Ces fameux « premiers 5 cm » (qui ont d’ailleurs été plutôt proche de 10) sont arrivés cette année le 23 novembre, contre début décembre l’an passé, mais en principe à la mi-novembre, selon les statistiques. Cela confirme la tendance à un automne particulièrement clément cette année, au niveau des températures comme des précipitations. Selon météomédia, le mois de novembre a même été le plus chaud à Montréal depuis que les données sont compilées (moyenne de 9,8°C), de même que la moyenne du 1er septembre au 30 novembre qui établit un nouveau record (11°C de moyenne contre 8°C). Cette première accumulation de poudreuse à permis à l’agent en mission de tester les formidables capacités des « pneus neige » qui permettent d’évoluer en toute sécurité sur une route enneigée ou glissante. Et de percevoir aussi  la grande habitude des Montréalais dans le déblaiement des trottoirs et des rues (dès le petit matin) ainsi que dans la conduite dans ces conditions particulières.
C’est maintenant la première « tempête » qui est attendue, une accumulation d’au moins 15 cm en 12 heures (toujours selon météomédia). L’an passé, à Montréal, elle a eu lieu le 6 décembre mais la moyenne se situe vers le 17 décembre.

Noël 2011 sera-t-il  BLANC ??